Publié le Mardi 8 février 2022

Jean-Michel Verpillot, Maire de Marsannay-la-Côte, Corinne Piombino adjointe à la vie scolaire et au développement durable, et plusieurs élus étaient présents pour l'occasion.
En une heure et quart, avec joie, bonne humeur et détermination 45 citoyens ont planté 110 arbres sur les 330 prévus par l’ONF sur une surface totale de 3000 m². Parmi les plantations, plusieurs essences de feuillus ont été sélectionnées par l’ONF (hêtre, érable, bouleau, charme…).
Un beau moment que la pluie n'a pas réussi à altérer.

Entretien avec Corinne Piombino adjointe au développement durable, à l’environnement et à la vie scolaire à Marsannay-la-Côte et Présidente du SIPLASUD (syndicat du plateau du sud dijonnais) :

Pourquoi ne pas avoir planté des résineux ?
Avec le réchauffement climatique il faut s’attendre à ce que la canicule de 2003 soit un été « normal » à l’horizon 2070 avec un risque d’augmentation du risque d’incendie de forêt. La monoculture de résineux favoriserait la propagation du feu alors que le mélange feuillus/résineux permet de limiter sa propagation et favorise la biodiversité.

Qu’est-ce qu’une plantation en libre évolution ?
Après le passage du feu en 2015, on se rend compte que la nature se régénère. Les graines des essences locales, qui étaient en dormance sous le couvert de résineux, se sont développées et commencent à pointer leur cime 6 ans après l’ouverture des milieux. C’est ce que l’on appelle la libre évolution. On peut ainsi constater que la nature est résiliente si on lui laisse le temps de se régénérer.

Est-ce que toutes les zones incendiées seront reboisées ?
Non, seulement une partie. Les zones ouvertes sont des espaces appelés « pelouses sèches » ou « pelouses calcaires ». Ces milieux sont favorables au développement de la biodiversité et d’espèces d’oiseaux protégées telles que l’Alouette Lulu et l’Engoulevent d’Europe qui ont été repérées sur le plateau entre 2011 et 2015 et qui sont liées à la présence des habitats de pelouses calcaires. 

Est-ce que d’autres plantations citoyennes seront organisées ?
Les enfants du CME et les jeunes du CMJ et des scouts ainsi que les parents étaient vraiment ravis de cette matinée de plantation, il est probable que d’autres plantations puissent s’organiser de nouveau avec les familles. Il est important de se rendre compte que le temps d’évolution de la forêt n’est pas le temps d’évolution d’un humain. Une forêt de 50 ans est une très jeune forêt. Il faudra attendre 150 ans pour que la forêt atteigne son apparence originale. Les plantations d’aujourd’hui bénéficieront à nos enfants et petits-enfants.

Est-ce important que les enfants, les jeunes et les familles participent à la plantation des arbres ?
Bien-sûr c’est important, au-delà de l’acte fort et symbolique de planter cela permet de faire passer des messages, rétablir des vérités par rapport à l’entretien de la forêt et de susciter des vocations puis surtout c’est une prise de conscience que nous avons besoin de la nature pour vivre, nous en faisons partie alors notre devoir est de la préserver.